Incroyable trésor végétal, l’ortie piquante – Urtica Dioïca – va vous surprendre à plus d’un titre. En cuisine, comme dans votre pharmacie familiale, cette « plante compagne » à plus d’un tour dans ses petits aiguillons.
Une rencontre qui ne s’oublie pas
Qui ne se souvient pas d’une douloureuse piqure d’ortie ? Cette sensation de brulure qui dure parfois plusieurs jours. C’est qu’elle se mérite la belle verte ! ses vertus sont si nombreuses, ses possibilités culinaires si délicieuses et ses vertus nutritionnelles si indispensables que l’on peut bien l’excuser pour ses aiguillons chargés de venins.

Son nom latin Urtica vient du verbe
urere qui signifie « brûler »
Cette plante est très commune de nos jardins et sentiers de randonnées. Particulièrement colonisatrice des lieux incultes et des décombres à nettoyer. En effet, elle à cette propriété d’assainir le terrain. Cependant pour vos préparations, mieux vaut la cueillir dans des lieux loin de toute pollution.
Si commune et pourtant Ô combien précieuse
Sa saveur est remarquable et l’ortie est une mine de vitamines et minéraux essentiels à la santé. C’est aussi un des rares spécimens du règne végétal à fournir des protéines (jusqu’à 40% de son poids sec en acides aminés). Si riche en chlorophylle qu’on la surnomme le « sang vert ». La chlorophylle nourrit, purifie l’organisme et permet de maintenir l’équilibre acido-basique.
On peut se contenter de cueillir les jeunes pousses au printemps. Un des meilleurs moyens de bénéficier de ses propriétés et de confectionner des infusions froides :
Après votre cueillette, rincez bien les feuilles (une belle poignée) dans l’eau claire. Faites-les ensuite infuser 24h dans une bouteille en verre d’un litre. Ôtez les feuilles de l’eau et buvez tout au long de la journée ce liquide concentré en vitamines C (jusqu’à 6 fois plus que l’orange!) et minéraux (calcium, magnésium, phosphore, soufre, silice, fer).
Invitez-la en cuisine…
On récolte de préférence les jeunes pousses d’ortie avec les feuilles terminales. Elles peuvent être mangées crues, roulées en boules pour briser les poils urticants ou mieux, préparées en pesto, mixées avec de l’huile et quelques noix, sel et poivre. On les fait couramment cuire en légumes comme des épinards. La célèbre soupe d’ortie (la recette est en bas de la page) est un must pour la cure de printemps. Enfin, incorporez-les dans vos gratins, soufflés, quiches, cakes et gougères.
Les graines (femelles) se récolte à l’automne. Très riches en acides gras polyinsaturés, et en vitamines A,C,E une fois séchées et placées dans un bocal en verre, elles agrémentent vos salades, compotes et même les tartines de miel du goûter !
Et pour garder la santé
L’ortie tonifie et purifie l’organisme. Selon Hildegarde de Bingen, ancêtre des naturopathe et célèbre none guérisseuse du Moyen-Age, « Elle purge l’estomac et fait disparaitre les humeurs mauvaises ». Elle a des propriétés anti-inflammatoire, antihistaminique, diurétique, antivirale, hépato-protectrice, hypoglycémiante… En extrait de plantes fraîches, en tisanes ou en teinture mère, elle soulage l’arthrite et les rhumatismes. Elle fait merveille pendant les convalescences et pour les suites d’accouchements. Elle revitalise en cas de fatigue passagère.
La soupe d’ortie: un grand classique
Pour 4 personnes, faites rissoler quelques minutes dans 3 CàS d’huile d’olive un oignon coupés en morceaux, puis 500grs d’orties fraîchement cueillies et lavées à l’eau claire. Versez 2 litres d’eau et ajoutez 500grs de pommes de terre coupés en morceaux. Salez.
Laissez cuire pendant environ 20 minutes à feux doux en couvrant avec un couvercle.
Mixez, poivrez et ajoutez 2 CàS de crème fraîche pour plus d’onctuosité.
Régalez-vous!